John Singer Sargent: l’ambition qui se réveille + Brustein’s “Last Will” re Shakespeare
May 4th, 2013
Paradoxe: John Singer Sargent, américain établi à Londres après le scandale de “Mme X” à Paris est le portraitiste à la mode, bien riche et assouvi. En 1905 il ferme son atelier et se met sérieusement aux aquarelles… qu’il peint pour son propre plaisir et refuse de commercialiser. Mais voilà que son ami Edward Darley Boit le convaincre de faire à New York une exposition de 48 oeuvres exposées, sans surprise, avec des aquarelles de Boit, un amateur éclairé. Le lot est vendu derechef au musée de Brooklyn. Un autre lot sera vendu quelques années plus tard au musée de Boston. Et voilà que, pour la première fois, les deux collections sont réunis pour une exposition d’abord à Brooklyn, ensuite à Boston.
De quoi s’agit-il? Les portraits de John Singer Sargent sont on ne peut plus classiques, réservés, contrôlés. Les aquarelles sont d’une autre facture. Est-ce que Sargent anticipe sur un style nouveau, celui qui deviendra le “moderne”? Des critiques américains le disent. Mais on peut en douter. Au visiteur, et au lecteur du blog, de juger.
Mais la question posée est devenue plus actuelle pour moi lorsque j’ai assisté à la pièce quasi-historique, quasi-inventive de Robert Brustein, “The Last Will”. Le jeu de mots du titre en dit tout: dernier testament, mais aussi les derniers jours de William Shakespeare. Belle invention, qui met bien ensemble l’histoire connue et les histoires bien connues des pièces de Shakekspeare.
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