Radio
Absence d’un troisième candidat
May 24th, 2012
Commentaire hebdo de la vie politique américaine pour “C’est bien meilleur le matin”. Il s’agit surtout de l’effort, apparemment logique si on lit les sondages, de créer un tiers parti qui éviterait les extrêmes. Donc America Elects, bien financé, suavement orchestré…avait tout pour plaire, sauf un candidat. Qu’est-ce que cela veut dire? mythe de l’électeur indépendant? Erreur des sondeurs… Enfin, lisez et écoutez:
écouter: Absence d’un troisième candidat
lire: Le 23 mai 2012
Des nouvelles de la campagne présidentielle
May 16th, 2012
Commentaire hebdomadaire pour Radio Canada à propos de la signification de la fin de la campagne de Ron Paul, et la prise de position de Barack Obama en faveur du mariage gai.
Les primaires républicaines encore utiles?
May 10th, 2012
Commentaire hebdomadaire du 9 mai 2012, Radio Canada. Implications de la défaite de Richard Lugar dans l’Indiana, après 36 ans au sénat. Modéré, Lugar jouait un rôle important à la commission des affaires étrangères. Mais justement, en 2012, les démocrates ne partent plus avec un main derrière le dos. Rappel que dans l’après guerre, et jusqu’à McGovern, c’était les démocrates qui dirigeait la politique étrangère. Obama va dire: Ossama est mort et Détroit est vivant, mais quid de l’économie. Expliquer le slogan apparemment simpliste de “Forward”– attaque et défense. Enfin, et le plus important, c’est “Julie” dans toute son ambiguité: sa capacité de s’autonomiser dépende des aides du gouvernement… mais justement, répondent les républicaines, c’est cette dépendance qui lui enlève toute possibilité d’exercer sa liberté…. et voilà pourquoi Obama est traité de socialiste!!!
Écouter: Les primaires républicaines encore…
Lire, avec commentaire sur “rocker vieillissant”: Le 9 mai 2012
Pour un deuxième mandat: Obama démarre
May 3rd, 2012
Émission du 2 mai de la chronique Radio Canada sur la politique américaine. À noter l’introduction improvisée lorsqu’on a appris tardivement le voyage Obama à Kaboul. Noter aussi le fait que ce voyage montrait à sa façon le pouvoir de Karzai sur ses supporteurs américains.
Autres thèmes abordés, évidemment la campagne, les angles d’attaque… mais surtout le rôle de Bill Clinton (et l’avenir de Hillary en 2016), mais aussi le rôle de John Kerry, qui s’imagine futur secrétaire d’état après la victoire Obama.
Dans la version écrite, les espoirs de Marco Rubio, et la réanimation de l’idée du “Dream Act”. Est-ce que Romney va changer sa politique sur l’immigration?
Écouter: Pour un deuxième mandat
Version écrite: le 2 mai 2012
Prêt pour la course à la Maison Blanche
April 25th, 2012
Commentaire hebdo pour Radio Canada, le 25 avril 2012.
Tactiques de Mitt Romney et de Barack Obama. Problème de Romney: comment se recentrer? Lors des primaires, il se présentait comme le vrai conservateur. Obama ne lui permettra pas d’oublier ces prises de position. Mais le problème d’Obama, c’est l’absence d’une narrative qui relie le passée, le présent et, surtout, l’avenir. Être populaire ne suffit pas, la popularité n’est pas une politique.
Écouter: Prêt pour la course à la Maison Blanche
Lire: Le 25 avril 2012
Début de la course à la maison blanche
April 19th, 2012
Commentaire hebdomadaire pour Radio Canada, C’est bien meilleur le matin. La bataille commence; Romney afaibli par les critiques de ses opposants lors des primaires, et par les Super-Pacs. Problème de l’argent, car déjà en 2008 Obama avait refusé financement publique. Cette fois, ça va être des millions! — Question des impôts: explication des attitudes républicaines et leur justifications. Réponses démocrates. Position du Sénat. — Enfin, question pas posée lors de l’émission: le vrai dilemme, c’est le 1 janvier!
écouter: Début de la course…
lire: le 18 avril 2012
Duel Romney-Obama
April 11th, 2012
Voici le commentaire hebdomadaire du mercredi 11 avril. Pourquoi Rick Santorum s’est retiré? Comment Romney peut-il se recentrer? Quels sont les atouts d’Obama? Les femmes, le plan budgétaire de Paul Ryan? Comparaison “Occupy Wall Street” et Tea Party. Autres atouts d’Obama. Mais, ce sera une campagne négative: rôle des Super-Pacs.
Écouter: Duel Romney-Obama
Un parallèle intéressant: Tuerie de Toulouse et assassinat de Sanford, USA
April 6th, 2012
Voici l’émission de mercredi 4 avril, après deux semaines en France. La distinction US-France devient claire à partir de ces deux événements. Et cela m’amène à revenir sur la Cour suprême et la question d’Obamacare. Une perspective peut-être différente. Enfin, dans la version écrite (coupée par les actualités canadiennes), des réfléxions sur la remontée d’Obama, surtout chez des femmes et des indépendents.
écouter:Un parallèle intéressant
lire: Le 4 avril 2012
Mississippi et Alabama: Santorum gagnant. Commentaire de la semaine du 14 mars
March 14th, 2012
Écouter: Mississippi et Alabama: Santorum gagnant
Lire: Le 14 mars 2012
Voici le commentaire hebdomadaire présenté le 14 mars. Il s’agit d’expliquer le contexte des primaires de Mississippi et Alabama.
Pourquoi Romney est-il considéré comme le vainqueur quasi certain? Son organisation bien huilée peut pourtant jouer contre lui dans l’actuel climat populiste. Néanmoins, il mène la danse avec 469 délégués, Santorum n’en a que la moitié (Gingrich la moitié de cette moitié, Ron Paul encore une moitié. Romney a deux choix: faire comme s’il est déjà le candidat et s’attaquer à Obama; ou bien courir à la recherche de délégués. Ses victoires la semaine passée à Guam, aux îles Mariana et les îles Vierges suggèrent qu’il continue à chercher la victoire.
Mais la popularité de Romney chez les républicaines durs laisse à désirer. En 2008, le parti, qui avait choisi le “modéré” John McCain, a perdu l’élection. C’est un des atouts de Santorum. Mais il est toujours concurrencé par Newt Gingrich. Pour comprendre celui-ci, il faut se souvenir qu’il était le leader qui conduisait son parti à la majorité en 1994, mettant fin à 50 ans dans le désert. Gingrich n’abandonnera sans doute pas…à moins que son Super Pac l’abandonne.
Alors, justement, l’histoire des Super Pacs doit être rappelée. Cela débute avec Buckley v. Valleo en 1776: dépenser l’argent, c’est faire usage de sa liberté de parole. En 2010, Citizens United autorise selon un principe similaire la création des Super Pacs, en principe (mais seulement en principe) indépendants du candidat. Le problème, c’est qu’alors que le citoyen ordinaire ne peut contribuer que $2500 au candidat de son choix, il n’y a pas de limite des contributions aux Super Pacs (dans le cas de Gingrich, un couple, les Adelman, ont contribué 10 millions de dollars). Et cet argent est utilisé surtout à faire des spots négatifs, ce qui explique que la campagne est extrêmement vicieuse.
Enfin, la “victoire” de Santorum: dans le Mississippi, l’état le plus conservateur de l’Union, où 7 électeurs sur 10 sont des évangéliques ne surprend pas. L’Alabama est pareille. Un démocrate n’aurait aucune chance en novembre. Chez les républicaines, l’enjeu est de bloquer Romney, de sorte que la Convention elle-même décide du candidat. Or, la dernière fois qu’on en était arrivé là, c’était 1976, lorsque Regan défiait Gerald Ford. Ford fut nommé tout de même… et fut battu. Le résultat: une droitisation du parti républicain dont l’aile progressiste est disparu, et la victoire de Reagan en 1980. Ma question: si Romney passe, puis perd, va-t-on vers un schéma similaire?
À noter: dans le commentaire écrit, quelques réflexions sur la situation d’Obama…
à l’arraché dans l’Ohio (Super Mardi)
March 7th, 2012
écouter: À l’arraché dans l’Ohio
lire: le 7 mars 2012
Voici le commentaire hebdomadaire du 7 mars pour Radio Canada. Il s’agit surtout de mettre en scène le climat politique dans lequel se déroulent les primaires républicaines du Super Mardi (le 6 mars).
Il y a d’abord l’annonce de la sénatrice du Maine, Olympia Snow, qui ne se représentera pas malgré une victoire assurée en 2012. Elle dénonce la politique partisane où les couteaux sont toujours tirés et la rhétorique fait oublier la réalité. Qu’elle ait représenté le Maine est significatif, car cet état nous avait donné en 1948 la première sénatrice américaine, la républicaine Margaret Chase Smith, celle qui était la première à dénoncer Joe McCarthy et le McCarthyisme. Le Maine nous avait donné aussi des sénateurs comme Ed Muskie, George Mitchell et William Cohen. Il s’agit donc un signe fort.
Deuxième élément de la mise en scène, l’attaque de Rush Limbaugh, figure importante de la droite, contre une étudiante en droit qui expliquait que l’assurance santé fournie par son université ne payait pas la contraception. Rush la traitait de “pute” et de “salope” hyper-sexualisée. Le pire à mon sens n’a pas été vraiment commenté: Limbaugh disait que si nous, le public, payons pour ses ébats, nous devrions avoir aussi la possibilité de regarder une version filmée de ses jouissances! Comble de perversité!
Troisième élément alors, la campagne vicieuse qui ne terminera pas avec le Super Mardi. Ici le parti républicain avec fait un mauvais calcul. En 2008, son candidat, John McCain, avait raflé la mise lors du premier mardi de février, alors que Barack Obama devait faire face à Hillary Clinton jusqu’au 7 juin. Le calcul républicain était donc de prolonger les primaires autant que possible. Cela donnait lieu à un effet pervers: le parti républicain est devenu de plus en plus conservateur, et de plus en plus monolithique alors que le pays s’est diversifié. C’est ce qui explique en grande partie (avec le rôle des Super Pacs) à la fois l’âpreté de la campagne et les leaders qui caracolent un moment avant de disparaitre par la suite.
Enfin, la version parlée aborde les résultats, et suggère comment vont se structurer les prochaines étapes. À noter l’hypothèse Santorum que je répète ici:
Argument paradoxe ici pour Santorum comme celui dont la nomination pourra convaincre enfin la droite du parti qu’ils sont allés trop loin. Comparaison avec les démocrates au temps de la guerre au Vietnam lorsque la gauche du parti imposait G. McGovern, qui perdait massivement contre Nixon. Par la suite, le parti démocrate s’est recentralisé : Jimmy Carter en 76, Un dernier gauchissement avec Mondale contre Reagan en 1984, puis la création du Democratic Leadership Council dirigé par… Bill Clinton!