February 1st, 2012

Voici le commentaire sur la politique américaine présenté le 29 février.  Avant d’en venir à la victoire de Mitt Romney, il s’agit de décrire le contexte politique:  la montée de Rick Santorum, puis sa gaffe– il expliquait son vote au sénat par la nécessité imposée aux membres de “l’équipe républicaine” — ce qui permit à Mitt Romney d’enchainer: mon équipe, c’est le peuple américain!

Ensuite, il s’agit d’analyser la force et la faiblesse de chacun des deux candidats.  Le paradoxe, c’est que dans les deux cas, leur force est aussi la racine de leur faiblesse:  le moralisme de Santorum, l’homme d’affaires froid qu’est Romney.

Enfin, il faut se demander pourquoi les questions dites “sociales” jouent un rôle si important alors qu’on pensait que l’élection tournerait autour de l’économie.  Il s’agit de la politisation de la vie privée, qui s’explique par le fait que la crise économique qui dure depuis 2008 est vécu comme une crise de “civilisation.”  D’autre part, la distinction entre le public– où la loi est la même pour tous– et le privé– où la loi doit être conforme à la conscience individuelle, tend à disparaître.  Ainsi Rick Santorum dénonce le fameux discours de John F. Kennedy, premier président catholique, qui insistait sur la distinction entre l’église et l’état; cette idée, dit Santorum, le “rend malade” et la lecture du discours de JFK “le faisait vomir”!

C’est aller très loin vers la droite de l’échiquier, au point que Jeb Bush, ancien gouverneur de la Floride, fils et frère de présidents, prévient:  “J’étais un conservateur.  Pourtant, je regarde les débats et sans avoir changé, c’est parfois troublant de voir les gens en appeler aux craintes et aux émotions au lieu de leur offrir une perspective, un horizon plus large”.  On comprend alors l’annonce de la modérée senatrice de Maine, Olympia Snowe, qu’elle ne se représente pas, malgré une victoire quasi assurée… Pour conclure, des perspectives sur le Super Mardi, où les divisions chez les républicaines vont perdurer et sans doute s’approfondir. Et, dans la version écrite (ci-jointe), quelques réflexions sur la candidature de Ron Paul (et l’avenir de son fils, le sénateur Rand Paul).

Écouter:  Une victoire cruciale (ou bien:  c’est bien meilleur le matin)

Lire:  Le 29 février 2012

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