Political Commentary
Social Movements and Global Politics in the 21st Century
April 19th, 2012
Outline of talk given at William Patterson University, April 12, 2012.
Read: Social Movements and Global Politics in the 21st Century
Quelques enjeux des élections aux États-Unis
April 17th, 2012
Voici un petit texte paru sur le site Boulevard Extérieur en date du 16/04/12.
Lire: quelques enjeux…
Duel Romney-Obama
April 11th, 2012
Voici le commentaire hebdomadaire du mercredi 11 avril. Pourquoi Rick Santorum s’est retiré? Comment Romney peut-il se recentrer? Quels sont les atouts d’Obama? Les femmes, le plan budgétaire de Paul Ryan? Comparaison “Occupy Wall Street” et Tea Party. Autres atouts d’Obama. Mais, ce sera une campagne négative: rôle des Super-Pacs.
Écouter: Duel Romney-Obama
Un parallèle intéressant: Tuerie de Toulouse et assassinat de Sanford, USA
April 6th, 2012
Voici l’émission de mercredi 4 avril, après deux semaines en France. La distinction US-France devient claire à partir de ces deux événements. Et cela m’amène à revenir sur la Cour suprême et la question d’Obamacare. Une perspective peut-être différente. Enfin, dans la version écrite (coupée par les actualités canadiennes), des réfléxions sur la remontée d’Obama, surtout chez des femmes et des indépendents.
écouter:Un parallèle intéressant
lire: Le 4 avril 2012
Mississippi et Alabama: Santorum gagnant. Commentaire de la semaine du 14 mars
March 14th, 2012
Écouter: Mississippi et Alabama: Santorum gagnant
Lire: Le 14 mars 2012
Voici le commentaire hebdomadaire présenté le 14 mars. Il s’agit d’expliquer le contexte des primaires de Mississippi et Alabama.
Pourquoi Romney est-il considéré comme le vainqueur quasi certain? Son organisation bien huilée peut pourtant jouer contre lui dans l’actuel climat populiste. Néanmoins, il mène la danse avec 469 délégués, Santorum n’en a que la moitié (Gingrich la moitié de cette moitié, Ron Paul encore une moitié. Romney a deux choix: faire comme s’il est déjà le candidat et s’attaquer à Obama; ou bien courir à la recherche de délégués. Ses victoires la semaine passée à Guam, aux îles Mariana et les îles Vierges suggèrent qu’il continue à chercher la victoire.
Mais la popularité de Romney chez les républicaines durs laisse à désirer. En 2008, le parti, qui avait choisi le “modéré” John McCain, a perdu l’élection. C’est un des atouts de Santorum. Mais il est toujours concurrencé par Newt Gingrich. Pour comprendre celui-ci, il faut se souvenir qu’il était le leader qui conduisait son parti à la majorité en 1994, mettant fin à 50 ans dans le désert. Gingrich n’abandonnera sans doute pas…à moins que son Super Pac l’abandonne.
Alors, justement, l’histoire des Super Pacs doit être rappelée. Cela débute avec Buckley v. Valleo en 1776: dépenser l’argent, c’est faire usage de sa liberté de parole. En 2010, Citizens United autorise selon un principe similaire la création des Super Pacs, en principe (mais seulement en principe) indépendants du candidat. Le problème, c’est qu’alors que le citoyen ordinaire ne peut contribuer que $2500 au candidat de son choix, il n’y a pas de limite des contributions aux Super Pacs (dans le cas de Gingrich, un couple, les Adelman, ont contribué 10 millions de dollars). Et cet argent est utilisé surtout à faire des spots négatifs, ce qui explique que la campagne est extrêmement vicieuse.
Enfin, la “victoire” de Santorum: dans le Mississippi, l’état le plus conservateur de l’Union, où 7 électeurs sur 10 sont des évangéliques ne surprend pas. L’Alabama est pareille. Un démocrate n’aurait aucune chance en novembre. Chez les républicaines, l’enjeu est de bloquer Romney, de sorte que la Convention elle-même décide du candidat. Or, la dernière fois qu’on en était arrivé là, c’était 1976, lorsque Regan défiait Gerald Ford. Ford fut nommé tout de même… et fut battu. Le résultat: une droitisation du parti républicain dont l’aile progressiste est disparu, et la victoire de Reagan en 1980. Ma question: si Romney passe, puis perd, va-t-on vers un schéma similaire?
À noter: dans le commentaire écrit, quelques réflexions sur la situation d’Obama…
Protected: Un “Super Mardi” aux États-Unis
March 8th, 2012
à l’arraché dans l’Ohio (Super Mardi)
March 7th, 2012
écouter: À l’arraché dans l’Ohio
lire: le 7 mars 2012
Voici le commentaire hebdomadaire du 7 mars pour Radio Canada. Il s’agit surtout de mettre en scène le climat politique dans lequel se déroulent les primaires républicaines du Super Mardi (le 6 mars).
Il y a d’abord l’annonce de la sénatrice du Maine, Olympia Snow, qui ne se représentera pas malgré une victoire assurée en 2012. Elle dénonce la politique partisane où les couteaux sont toujours tirés et la rhétorique fait oublier la réalité. Qu’elle ait représenté le Maine est significatif, car cet état nous avait donné en 1948 la première sénatrice américaine, la républicaine Margaret Chase Smith, celle qui était la première à dénoncer Joe McCarthy et le McCarthyisme. Le Maine nous avait donné aussi des sénateurs comme Ed Muskie, George Mitchell et William Cohen. Il s’agit donc un signe fort.
Deuxième élément de la mise en scène, l’attaque de Rush Limbaugh, figure importante de la droite, contre une étudiante en droit qui expliquait que l’assurance santé fournie par son université ne payait pas la contraception. Rush la traitait de “pute” et de “salope” hyper-sexualisée. Le pire à mon sens n’a pas été vraiment commenté: Limbaugh disait que si nous, le public, payons pour ses ébats, nous devrions avoir aussi la possibilité de regarder une version filmée de ses jouissances! Comble de perversité!
Troisième élément alors, la campagne vicieuse qui ne terminera pas avec le Super Mardi. Ici le parti républicain avec fait un mauvais calcul. En 2008, son candidat, John McCain, avait raflé la mise lors du premier mardi de février, alors que Barack Obama devait faire face à Hillary Clinton jusqu’au 7 juin. Le calcul républicain était donc de prolonger les primaires autant que possible. Cela donnait lieu à un effet pervers: le parti républicain est devenu de plus en plus conservateur, et de plus en plus monolithique alors que le pays s’est diversifié. C’est ce qui explique en grande partie (avec le rôle des Super Pacs) à la fois l’âpreté de la campagne et les leaders qui caracolent un moment avant de disparaitre par la suite.
Enfin, la version parlée aborde les résultats, et suggère comment vont se structurer les prochaines étapes. À noter l’hypothèse Santorum que je répète ici:
Argument paradoxe ici pour Santorum comme celui dont la nomination pourra convaincre enfin la droite du parti qu’ils sont allés trop loin. Comparaison avec les démocrates au temps de la guerre au Vietnam lorsque la gauche du parti imposait G. McGovern, qui perdait massivement contre Nixon. Par la suite, le parti démocrate s’est recentralisé : Jimmy Carter en 76, Un dernier gauchissement avec Mondale contre Reagan en 1984, puis la création du Democratic Leadership Council dirigé par… Bill Clinton!
La campagne républicaine vue par les démocrates
February 22nd, 2012
Voici le commentaire hebdomadaire, qui part de la montée inattendue de Rick Santorum. Comment les démocrates vont-ils réagir? Qu’est-ce que cela augure pour la campagne de l’automne? Obama était à Milwaukee, pour faire l’éloge de l’ “insourcing” (relocalisation); puis chez Boeing, pour faire l’éloge de la technologie, enfin en Californie pour se concentrer sur “le moteur” de la campagne: l’argent. Qu’il ait été bien reçu chez Boeing surprend quand on se souvient de la proposition de délocalisation vers la Géorgie (où les droits syndicaux ne sont pas protégés) par Boeing. L’épuisement du pouvoir syndical ces dernières années explique, du moins en partie, le rôle pris par l’argent, car le parti démocrate ne peut plus compter sur la mobilisation syndicale. Enfin, la Géorgie jouera sans doute un rôle crucial dans la campagne de Newt Gingrich, qui en fait sa ligne Maginot. Est-ce que les millions de Sheldon Adelson lui permettra de continuer? Et est-ce que Adelson pense que Gingrich pourrait ramasser la mise– ou veut-il simplement contrer la menace de Santorum, un commandant en chef qui veut surtout devenir théologien en chef! Autrement dit, Adelson, roule-t-il en fin de compte pour Romney?
Écouter l’émission: La campagne républicaine vue par les démocrates
Lire le texte préparatif: 22 février 2012
Les thèmes de la campagne républicaine
February 15th, 2012
Dick Howard rend compte du changement important sur la scène politique américaine la semaine dernière. Alors que plusieurs voyait l’économie au centre de l’investiture républicaine, la campagne semble plutôt se diriger vers des enjeux plus sociaux ou culturels.
Plus précisément, il s’agit de Rick Santorum et le retour des questions dites “sociales” ou “culturelles”. Comme Mitt Romney, on pensait que l’élection tournerait autour de questions économiques. Qui est Rick Santorum, et quels choix politiques représente-t-il?
Par ailleurs, Barack Obama s’est fait prendre dans le guet-apens culturel cette semaine quand il cherchait un compromis avec l’église catholique sur la question de la contraception. Comment s’expliquer cette forte réaction, qui n’est pas simplement religieux? Il faut comprendre la représentation de l’individualisme et de la démocratie de la droite républicaine telle qu’on la voit dans sa réception de la réforme des assurances santé.
Enfin, il s’agit de la signification politique du budget 2013 proposé par Obama. C’est un document de campagne qui signale d’une part la perte d’influence du Tea Party et d’autre part l’importance de Occupy Wall Street.
Comme toujours, ci-joint le texte qui faisait le fond de l’intervention, avec plusieurs points qui n’ont pas été développés lors de l’émission, faute de temps.
Écouter: La chronique politique américaine du 15 février 2012
lire: 15 février 2012
À la recherche du Tea Party
February 8th, 2012
Voici le commentaire hebdomadaire pour Radio Canada, mercredi 8 février. Voici le descriptif de la chaine: Si le Tea Party faisait les manchettes en 2010, cette année, on n’en entend peu parler. Qu’est-il advenu de ce parti? Dick Howard, professeur de philosophie politique à la Stony Brook University, explique que le Tea party ressemble désormais à un spectre qui hante la scène des primaires et que ses partisans du parti sont aveuglés par l’idéologie individualiste.
Malgré les victoires de Rick Santorum (dont l’importance est surtout psychologique), on parle plutôt de l’idéologie individualiste qui motive la droite américaine (exemple: la critique de la candidate E. Warren dans le Massachusetts), et de son rapport paradoxale à la fois au marché et à la démocratie. J’évoque aussi les thèses, simples et parfois simplistes, de Thomas Frank dans son récent livre, Pity the Billionaire.
Il y est question aussi de la critique (démocrate et aussi républicaine) de la réforme du système des assurances santé dont la constitutionnalité sera jugé bientôt par la Cour.
Enfin, on revient au Tea Party en réfléchissant sur les conflits qui risquent de déchirer les républicaines au Congrès, notamment à propos du prolongement de la baisse des cotisations sociales.
écouter: À la recherche du Tea Party
lire: 8 février 2012