Mitt Romney, les atouts d’un homme d’affaires
Par Dick Howard
July 25th, 2012
La campagne électoral américaine vole bas. Mitt Romney change le sujet; il va visiter la Pologne, l’Israel et l’Angleterre pour se montrer dans les cours des grands. Et pour critiquer Barack Obama. Mais existe-t-il une “doctrine Obama”? C’est une question qui se pose à partir de deux livres récents: James Mann, The Obamians et David E. Sanger, Confront and Conceal. Deux points importants: les “Obamians” se distinguent de l’ancien establishment démocrate du fait que c’est l’Irak plutôt que le Vietnam qui est leur hantise. C’est la thèse de James Mann. D’autre part, David Sanger insiste sur les mesures préventives, qu’il s’agisse de l’utilisation des drones (et l’assassinat de Bin Laden) ou de la cyber-guerre (“Stuxnet”) utilisée contre l’Iran. Reste la question, y a-t-il une Doctrine Obama?
Lire: Le président peut-il assassiner préventivement ses ennemis?
July 25th, 2012
Émission hebdomadaire sur Radio Canada du 25 juillet:
Est-ce la poule ou l’oeuf? Question philosophique avec implications politiques: Romney accuse Obama de nier la créativité de l’entrepreneur; Obama souligne que l’individu n’existe qu’en tant que membre de la société. Donc, Obama serait un “socialiste”! Le président réponde par l’attaque contre les délocalisations et les comptes suisses de Romney.
Romney s’en va donc en Europe… Pologne, Angleterre, puis Israël. Pourquoi? Changer le sujet? S’attaquer à la politique étrangère d’Obama? Celle-ci se résumerait à une phrase: “je m’excuse…” pour mes réussites domestiques (qui sont responsable des inégalités) et de mes ingérences à l’étranger, qui expriment une volonté hégémonique…
Mais y a-t-il une “doctrine Obama”? C’est la question qu’on peut poser après une lecture du livre de James Mann, The Obamians, puis de celuli de David Sanger, Confront and Conceal. Utiliser des drones comme une forme de “guerre préventive”? Le cyber-guerre (Opération Stuxnet) qui risque d’ouvrir un nouveau terrain de la guerre future?
écouter: La campagne électorale américaine vole bas
lire: le 25 juillet 2012
July 19th, 2012
Par Dick Howard
July 13th, 2012
Après une semaine marquée par une vague de chaleur sans précédent au Centre-est du pays, et des feux dévastateurs à l’Ouest, le Congrès est rentré de vacances et le président revenu de quelques jours de campagne et on peut s’attendre à la poursuite du théâtre kabuki. La majorité Républicaine à la Chambre propose, pour la 31ème fois, l’annulation de la réforme du système de santé dont la Cour a validé la constitutionalité avant de prendre ses quartiers d’été. Cette proposition n’a aucune chance d’être acceptée par le Sénat. Du côté présidentiel, Barack Obama fait face à un problème plus pressant : l’expiration programmée des réductions massive d’impôts votées par le gouvernement Bush. Mais sa proposition de les maintenir pour les revenus en dessous de 250,000 dollars n’est qu’une manière de se positionner vis-à-vis de son opposant Républicain de novembre. Autrement dit, on va passer l’été à définir, à classer et à étiqueter son opposant. Et comme il n’est pas bienséant de s’attaquer directement à la personne de l’autre, cette politique-là se fera par Super-Pacs interposé. Commence maintenant l’été des Super-Pacs et le combat pour étiqueter l’autre. Read on…
July 12th, 2012
Le mercredi 11 juillet 2012
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Drapeau américain |
Aux États-Unis, les citoyens connaissent les « PACS », les « comités d’action politique », qui servent d’intermédiaire entre les donateurs et les partis politiques, mais récemment, on a vu apparaître un nouveau genre de groupe : les « Super PACS ». Ceux-ci doivent recueillir des fonds pour des causes sociales plutôt que de contribuer à la promotion de candidats politiques.
Le professeur de philosophie politique à la Stony Brooke University, Dick Howard, remarque que la ligne est mince entre un projet « social » ou « politique ». Par exemple, réduire le fardeau des impôts ou le poids du déficit, ou encore réformer l’assurance santé, est-ce que ce sont des projets sociaux ou politiques? Certains risquent de profiter de ce flou pour investir beaucoup d’argent puisque, contrairement aux PACS, les « Super PACS » sont autorisés à recevoir des dons sans limites de la part d’un donateur.
Ecouter: Les “Super-Pacs”, un casse-tête américain
Lire: Le 11 juillet 2012, Les Super-Pacs
July 4th, 2012
Voici une analyse juridique et politique des implications du jugement inattendu de la Cour suprême sur la constitutionnalité de la réforme du système d’assurances santé aux États-Unis. On peut écouter d’abord la version qui passait à Radio Canada le matin du 4 juillet.
Ensuite, j’affiche ici la version écrite à partir de laquelle était improvisée l’émission.
Enfin, j’ajoute une version retravaillé qui est paru ce même jour dans “Boulevard Extérieur” sous le titre: “La justice: un droit ou une taxe”
Écouter: Analyse du jugement de la Cour suprême sur l’ “Obamacare”
Lire la version écrite: le 4 juillet
Boulevard Extérieur: Mercredi 27 juin, toute l’Amérique attendait la décision de la Cour suprême sur la constitutionnalité de la réforme du système de santé, ce qu’on appelle l’« Obamacare ». La Cour a statué, à la surprise de beaucoup, et l’essentiel de la loi est approuvé. Mais les Républicains ne sont pas contents. Lire l’article: La justice: un droit ou une taxe?
June 28th, 2012
Reprise du commentaire de Radio Canada, du 27 juin 2012, commentaire avant la décision de la Cour concernant “Obamacare”. Mise en contexte.
Lire: La sécurité sociale pour tous suspendue au jugement de la Cour suprême
June 28th, 2012
Commentaire hebdomadaire pour Radio Canada, questions qui agitent les États-Unis.
Écouter: La constitutionalité d’Obama careLa constitutionalité d’Obama Care
Version écrite (qui inclut le non-dit): 2012-06-27 Dick Howard (La semaine des décisions)-1
June 22nd, 2012
Après la semaine terrible, Obama se reprend. Ayant promis lors de la campagne 2008 de faire voter le “Dream Act”, qu’il a dû retirer en 2010 face à l’opposition républicaine, il revient sur la question par une initiative exécutive: des permis de travail valable pour deux ans seront accordés aux jeunes sans-papiers venus avec leur parents et ayant fait leurs études aux E-U, ou un service militaire. Comment analyser cette initiative? Comme toujours: quel effet sur ses propres supporteurs, quel effet sur l’opposition, quelle incidence sur le Bien Commun?
Voici le texte paru dans Boulevard Extérieur le 22 juin.
Après une semaine désastreuse, Barack Obama a tenté de redonner un coup de fouet à sa campagne en choisissant un thème audacieux : « l’Immigration ». Il fallait qu’il reprenne l’initiative… Mais parler d’immigration dans son cas, c’était hardi.
Quand on analyse le choix d’un homme ou femme politique, il faut prendre en compte les trois destinataires de cette prise de position : elle a un effet sur ses propres supporteurs, qui peuvent être mobilisés ou découragés; elle a son effet sur l’opposition, qui y cherchera son propre avantage et préparera la contre-attaque; et il y a enfin son effet sur le bien commun — qui évidemment devrait être la considération la plus importante… sauf qu’on est en campagne contre un rival qui doit être vaincu avant que la mesure proposée puisse entrer en vigueur.
Lire la suite:: L’immigration au coeur du débat
June 21st, 2012
Après la semaine des gaffes, Obama ajuste le tire: il met en jeu la question de l’immigration et surtout celle des jeunes sans-papiers. Évaluer un choix politique impose trois points de vue: effet sur ses supporteurs; effet sur l’opposition; effet sur le bien-être du pays. Voici les trois thèmes abordés dans l’émission du 20 juin, qui marque la fin d’une première année de commentaires hebdomadaires…
Écouter: Obama réajuste le tir
Lire le texte, qui inclut plusieurs arguments non-diffusés lors de l’émission: Le 20 juin 2012