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Articles: La semaine des gaffes

June 16th, 2012

Au début de l’été, Barack Obama passe par un mauvais moment; les mauvaises nouvelles économiques et politiques (Wisconsin) sont magnifiés par des gaffes (“l’économie privée va bien”).  Voici le contexte… et le contenu, paru dans Boulevard Extérieur.

Lire:  La semaine des gaffes

Commentary: Obama: Une étoile qui s’étiole?

June 14th, 2012

La réélection de Barack Obama est loin d’être certaine.  J’avais publié l’un des premiers “points de vue” sur cette “nouvelle étoile” qu’était Barack Obama.  Ce texte est paru dans Ouest-France en décembre 2006, avant qu’Obama déclare sa candidature.  Je reviens au candidat pour la réélection, 6 ans après.  Ce qui était sa force– sa “virginité” politique, sa mobilisation de l’imaginaire populaire– risque de tourner contre lui.  Comment pourra-t-il réagir.

Voici le commentaire, paru le 13 juin 2012 dans Ouest-France:

Obama: Une étoile qui s’étiole?

Political: La très mauvaise semaine de Barack Obama

June 14th, 2012

Le président américain a eu droit à une série de mauvaises surprises : les chiffres de l’emploi, le choix des électeurs au Wisconsin et des fuites qui seraient organisées par le gouvernement. Il y a aussi eu sa déclaration malheureuse sur l’économie.  Dick Howard en parle avec René Homier-Roy sur Radio Canada.

Écouter l’émission:  La très mauvaise semaine de Barack Obama

Lire le texte:  La très mauvaise semaine de Barack Obama

 

Political Commentary: Wisconsin: une victoire pour de la démocratie représentative sur la démocratie directe

June 7th, 2012

Commentaire hebdomadaire sur la politique américaine paru dans “Boulevard Extérieur”.  Il s’agit de l’élection de destitution (“recall”) dans le Wisconsin, le 5 juin.  Implications pour les élections de novembre.  Mais aussi question de l’avenir de la démocratie.

Lire:  Wisconsin: une victoire pour la démocratie représentative

Political Commentary: Scott Walker reste en poste

June 7th, 2012

La chronique hebdomadaire de Radio Canada, C’est bien meilleur le matin.

Cette semaine, implications de l’élection (“recall”) au Wisconsin, le 5 juin 2012.

Ecouter:  Scott Walker reste en poste

Texte de base:  Le 6 juin

Articles: The resistance of those who desire not to be ruled

June 2nd, 2012

Abstract of article that appeared in Philosophy & Social Criticism, Vol. 38, No 4-5, 2012:

There are many recent historical analogies to the events that began in Tunisia and have spread

across the Arab world and beyond. I consider them, and then propose a ‘Machiavellian’ reading,

going back to the Florentine’s observation that humankind is made up of those who want to

rule and those who desire not to be ruled. I then suggest, by means of an allusion to my recent

book, The Primacy of the Political: A History of Political Thought from the Greeks to the French and

American Revolutions, that the distinction between politics and anti-politics is crucial for the

analysis of the next stages of these revolutions. Finally, with reference to Hannah Arendt’s

considerations of civil disobedience, I suggest a means of interpreting the possibilities that are

on the horizon.

Keywords

anti-politics, Arab Spring, Arendt, Machiavelli, Marx, resistance

Read: The publishers of the journal will not permit posting of articles in Philosophy & Social Criticism!

Political Commentary: Une campagne très négative

May 31st, 2012

Commentaire politique paru sur le site “Boulevard Extérieur” le 30 mai 2012.  Il s’agit de prévisions de la campagne d’été, les 89 jours qui séparent Memorial Day de la Convention républicaine de Tampa.  Autres thèmes abordés:  l’oikos (économie) contre la polis (le bien commun) qui définisent les candidates.  La dette étudiante.  Retour à la guerre au Vietnam.

Voici le site:  Une campagne très négative

Et voici le texte:

30/05/2012

Des campagnes très négatives

Par Dick Howard

zoom + zoom -

A moins de six mois des élections aux États-Unis, nous publions chaque semaine la chronique de Dick Howard, professeur de philosophie politique à la Stony Brook University dans l’Etat de New-York

 

 

 

 

Les Etats-Unis ont fêté lundi le « Memorial Day », cette commémoration des guerres passées qui prélude en quelque sorte à la trêve de l’été après la fin des primaires pour l’élection présidentielle. Mais pendant cette trêve la campagne électorale se poursuit.Selon les sondages, les deux candidats sont ex æquo. Ils vont essayer de se distinguer alors que l’attention du public se concentre sur le baseball puis les JO de Londres.

 

Paradoxalement, ils vont se définir par la critique de leur opposant dans ce qui promet d’être une campagne très négative.  Mitt Romney s’assurera du soutien des diverses factions de son parti en dénonçant le supposé « socialisme » d’Obama dont la réforme du système d’assurances santé, que les républicains appellent « Obamacare », est le symbole le plus flagrant.  Ensuite, et selon la même logique, il critiquera les règles imposées par Washington qui, selon lui, découragent l’investissement productif.  Enfin, il dénoncera l’augmentation des déficits budgétaires, et donc de la dette nationale, tout en élidant la crise économique sans précédent héritée du gouvernement Bush.

Dans le cas d’Obama, ce travail négatif a déjà été entamé lors des primaires Républicaines où Mitt Romney était critiqué comme un adepte du  « capitalisme vautour », et comme un homme d’affaires riche incapable de comprendre les difficultés quotidiennes des gens ordinaires. Obama illustrera cette critique par des exemples de firmes rachetées par l’entreprise repreneur dirigée par Romney, Bain Capital, et ensuite acculées à la faillite au prix d’emplois perdus—une pratique qu’on appelle « capitalisme du vampire » du fait qu’elle draine le sang d’une entreprise vivante. Morte, elle ne produit plus que du chômage.  Enfin, Obama admettra que le capitalisme repreneur pratiqué par Romney n’est pas le mal absolu, mais il insistera sur la distinction entre le caractère de celui dont la fin est de gagner de l’argent et de celui qui doit gouverner un peuple divers, démocratique et libre. Dans ce contexte, Obama se moquera de la phrase juridique plusieurs fois répétée par Romney, à savoir que « les corporations sont des personnes ».

 

Mais tous les Démocrates ne sont pas d’accord avec cette manière de critiquer Romney.  Le très populaire maire noir de Newark, Corey Booker et l’ancien gouverneur de la Pennsylvanie, Ed Rendell, mettent en question cette critique.

 

Oikos ou polis, une question de point de vue

 

En effet, donner l’impression d’être anti-capitaliste aux États-Unis n’est pas une tactique payante.  Il faudrait distinguer.  Comme l’a remarqué John McCain,  le candidat Républicain  de 2008, ce n’est que dans l’ancienne Union Soviétique qu’il n’y avait pas de faillites.   Mais il faut éviter le simplisme des commentateurs qui répètent ad nauseum le slogan de Bill Clinton en 1992: c’est l’économie, imbécile !  L’argument d’Obama est autant politique qu’économique lorsqu’il insiste sur la distinction entre les deux sphères qu’Aristote dénommait l’oikos et la polis, c’est à dire l ‘économie et la cité ; la première, l’économie, est focalisée sur le bien particulier, tandis que la seconde, la cité, vise le bien commun.  De ce point de vue, on comprend la portée d’un récent sondage qui, évaluant l’ « amabilité » (likeability) des candidats, donne  48% à Obama contre seulement 33% pour Romney tandis qu’un autre dit que le président est plus « accommodant » (easygoing) que son opposant par un score de 54% contre 18%.  Après tout, un président des États-Unis n’est pas le PDG d’une entreprise qui donne des ordres aux salariés chargés de les exécuter.

 

Le poids de la dette étudiante

 

Un autre sujet politique à surveiller cet été est le financement des universités et les dettes étudiantes.  La dette encourue par les étudiants aux États-Unis dépasse celle accumulée sur les cartes de crédit des consommateurs.

 

Ce chiffre est affolant !   Il dépasse les mille millions de dollars.  On parle moins des gens qui fréquent les universités d’élites de la Ivy League que de ceux qui se tournent vers les écoles d’apprentissage pratiques, toutes les deux étant privées ; entre les deux se trouvent des universités d’Etat et des collèges intermédiaires, tous deux publics, qui souffrent des coupures imposées par la crise.

Si on parle aujourd’hui de cette dette étudiante, c’est qu’une loi votée lors de la crise, qui réduisait le taux d’intérêt sur les prêts fédéraux de 6,8% à 3,4%, expire le 1er juillet.  Les deux candidats ainsi que leurs partis disent vouloir prolonger cette réduction.  Or, ils sont partis en vacances pour le Memorial Day sans se mettre d’accord sur son financement.  Pour les Républicains, braqués sur le déficit, il faut compenser le manque à gagner par des réductions des dépenses sociales alors que les Démocrates proposent d’éliminer des niches fiscales et de lever une taxe spéciale sur les millionnaires.  On ne sait pas comment se terminera ce marchandage ;  ce qu’on peut savoir, par contre, c’est que les universités d’élite continueront à reproduire une élite alors que le système public ouvert aux talents a du plomb dans l’aile, et que le poids de leurs dettes encourage les étudiants à suivre des cursus de plus en plus professionnels tandis que l’idée d’une carrière de service public devient un rêve d’humanistes dépassés.

 

Retour à la guerre au Vietnam

 

Obama a fait un discours spécial pour célébrer Memorial Day devant le monument aux Vétérans de la Guerre du Vietnam rappelant que ce conflit avait commencé il y a cinquante ans.  S’il y revient maintenant, c’est d’abord parce que le constat que cette guerre au Vietnam a duré 13 ans met en valeur le fait que Obama non seulement a mis fin à la guerre en Irak mais qu’il est en train d’en finir avec celle en Afghanistan.  Ensuite, l’armée qui a fait cette guerre au Vietnam était composée de conscrits qui étaient appelés à faire un service militaire en principe universel qui ne durait qu’un an sur le terrain alors que les guerres contemporaines sont le fait de professionnels qui font plusieurs tours sur le champ de bataille.  Pour cette raison, il y a beaucoup plus de vétérans du Vietnam, donc beaucoup de voix électorales.  Pour l’instant, Romney jouit d’un avantage de 24% chez les vétérans, un écart qu’Obama cherche à réduire.  Il pense pouvoir y parvenir parce que, pour la première fois depuis longtemps, les Démocrates au pouvoir sont fiers de leur politique sécuritaire, la mort de Ben Laden n’étant que l’illustration la plus symbolique de leurs prouesses.

 

 

 

 

Political Commentary: À quoi s’attendre de la campagne présidentielle pendant l’été

May 30th, 2012

Commentaire de Radio Canada, mercredi 30 mai 2012.  Entre Memorial Day et la Convention républicain s’écouleront 89 jours.  Comment capter l’attention du public pendant l’été?  Voici une analyse des positionnements de Mitt Romney et de Barack Obama.  Le premier se positionne comme homme d’affaires, manager et créateur du travail, alors que le second insistera– sans employer les termes Aristotéliciens– sur la distinction classique de l’oikos et la polis, l’économie et la politique, l’intérêt privé et le bien public.

Un autre problème qu’il faudra aborder, c’est les dettes encourues par les étudiants qui dépassent le montant de la dette des consommateurs sur leurs cartes de crédit:  plus de mille millions de dollars.  Le Congrès avait réduit le taux d’intérêt sur les dettes fédérales de 6,8% à 3,4%… mais cette réduction expire le 1 juillet.  Que va-t-on faire?  Quels effets sur l’avenir de l’éducation.

Enfin, Barack Obama a fait un discours remarqué, le second de la Memorial Day, devant le monument aux morts de la Guerre du Vietnam.  Dans la version écrite de cette émission, j’essaie d’expliquer la portée politique de ce choix.

écouter:  À quoi s’attendre de la campagne…

lire:  Le 30 mai 2012

Political Commentary: Deux non-événements dans la campagne

May 26th, 2012

Échec d’Americans Elect, impossibilité de créer un troisième parti centriste, représentant des opinions indépendantes des dites “classes moyennes”.  Ils avaient tout pour plaire, et pourtant, la réalité est ailleurs– et non sans raisons.  Deuxième non-évenement: Camp David, puis Chicago– G-8 et G-20– et le fait que le “tournant” asiatique de la politique étrangère américaine n’a pas eu lieu… pour le moment.  Mais Angela Merkel, est-elle sur le même longueur d’ondes avec Obama?  Publié dans Boulevard Extérieur.

Lire:  Deux non-événements dans la campagne électoral

Radio: Absence d’un troisième candidat

May 24th, 2012

Commentaire hebdo de la vie politique américaine pour “C’est bien meilleur le matin”.  Il s’agit surtout de l’effort, apparemment logique si on lit les sondages, de créer un tiers parti qui éviterait les extrêmes.  Donc America Elects, bien financé, suavement orchestré…avait tout pour plaire, sauf un candidat.  Qu’est-ce que cela veut dire?  mythe de l’électeur indépendant?  Erreur des sondeurs… Enfin, lisez et écoutez:

écouter:  Absence d’un troisième candidat

lire:  Le 23 mai 2012

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